En 2014, à l’occasion de la résidence de réalisation Frontières (GREC / Musée de l’Histoire de l’Immigration), je décide de travailler à partir des objets de l’exil, puisque depuis quelques années l’objet est au centre de ma réflexion filmique.
En préparant le dossier de résidence, je découvre la galerie des dons au musée de l’Histoire de l’Immigration. Je repère tout de suite le cor chromatique, et c’est à partir de lui que je souhaite écrire une fiction, à partir de l’histoire d’un instrument de musique qui traverse les frontières.
Quand j’arrive au musée, en janvier 2014, la galerie des dons est en travaux de rénovation. Tous les objets sont dans les réserves, au sous-sol. Ainsi je découvre le sous-sol, plutôt les sous-sols du Musée de l’Histoire de l’Immigration (qui serviront de décor au court-métrage de fiction Seulement l’inconnu que je réaliserai en juin 2014).
J’attends avec impatience le déballage du cor chromatique d’Alexandre Tikhomiroff, russe arrivé en France au début du siècle dernier avec cet objet. Je suis exaucée un matin de mars 2014, quand tous les objets regagnent leurs nouveaux écrins dans la galerie. Je capture quelques images dont le film ci-dessous est un premier geste monté.
Une vision du réel qui nourrira plus tard la fiction.
©anne-lise maurice, m.o.m.i., mars 2014, mise à jour le 1er février 2018