Les mots pâles #1

Les mots pâles, c’est la mesure du temps qui passe jusqu’à l’oubli.

 

En 2012, je repasse par le cimetière d’Ivoy-le-Pré, pour filmer quelques plans pour Le Tablier bleu. C’est à ce moment que je remarque la littérature du cimetière, les mots-tombes, mots-cercueils, mots-urnes, mots-plaques, ou autres mots composés, ou de composition.
Je choisis de les appeler les “mots pâles” au regard de l’usure des lettrages sur les marbres de mémoire, et de l’absence d’une singularité du sensible derrière les termes choisis.

Depuis cette époque, je photographie ces “mots pâles” dans les cimetières que je visite, c’est devenu une habitude, et à chaque fois une attente. Celle de l’éclosion d’un mot qui ne serait pas dicté par le catalogue uniforme des pompes funèbres. Même si parfois, dans cette accumulation de mêmes, cet inventaire de semblables, je trouve la sensation apaisante d’un terrain bien connu de l’enfance.

 

 

Mot pâle 1
Mot pâle 2
Mot pâle 3
Mot pâle 4
Mot pâle 5
Mot pâle 6
Mot pâle 7
Mot pâle 8
Mot pâle 9
Mot pâle 10
Mot pâle 11
previous arrow
next arrow
 

 

 

 

De près ou de loin,
Le temps passe, le souvenir reste,
Le souvenir est une fleur qui ne saurait mourir
en souvenir de ces bons moments passés ensemble,

 

A jamais dans nos coeurs,
Que ton repos soit doux comme ton cœur fut bon
Dans notre coeur à jamais tu demeures
Ton doux souvenir restera gravé dans nos coeurs

 

Fauvette, si tu voles autour de cette tombe, chante lui ta plus belle chanson
Colombes, si vous volez autour de cette tombe, chantez lui votre plus belle chanson

 

(Ivoy-le-Pré – automne 2012 – premier inventaire)

 

 

 

 

©anne-lise maurice, m.o.m.i., brouillon 2013, mise à jour le 13 janvier 2018